Aujourd’hui, le musée tel que Louis-Philippe l'avait voulu n'est plus mais certaines salles existent encore et sont ouvertes, en visite libre ou guidée, telles que la galerie des Batailles, les salles des croisades et les salles de l'Empire.
Genèse du musée de l'histoire
Après la Révolution de 1830 qui chassa du pouvoir Charles X, le dernier frère de Louis XVI, son cousin Louis‑Philippe d’Orléans fut proclamé roi des Français. Par une décision prise en 1833, le nouveau souverain afficha sa volonté de trouver une nouvelle affectation à Versailles. Il lui ôta sa qualité de résidence royale (qualité qui ne correspondait plus à la réalité depuis 1789) et transforma le Château en musée. Passionné d’histoire, discipline qui devenait alors une véritable science, il décida d’y rassembler toutes les images peintes, sculptées, dessinées et gravées illustrant des événements ou des personnages de l’histoire de France depuis ses origines.
Pour ce faire, Louis-Philippe puisa dans les fonds des anciennes collections royales, princières, privées et institutionnelles qu’il compléta par des copies et par des œuvres rétrospectives commandées aux artistes contemporains. Il chargea son architecte Frédéric Nepveu de concevoir et de mener les transformations nécessaires. Nepveu, interprète de la volonté royale, fut amené à opérer de grands bouleversements dans le château, surtout dans les ailes du Nord et du Midi, où l’ensemble des appartements qui, sous l’Ancien Régime, accueillaient les princes et les courtisans, fut sacrifié (cependant, les boiseries et éléments décoratifs les plus insignes furent démontés pour être conservés). De résidence, le Château se transforma en musée.
un musée dédié à la réconciliation nationale
Pour Louis-Philippe, ce musée, inauguré en juin 1837 et dédié « à toutes les gloires de la France » devait contribuer symboliquement à la réconciliation des partisans des différents régimes qui s’étaient succédé depuis 1789 et à renforcer ainsi sa propre légitimité de roi de tous les Français, rassemblés autour de l’histoire nationale dont le nouveau souverain se revendiquait l’héritier et le continuateur.
Après la chute de Louis-Philippe en 1848 et la Deuxième République, c’est Napoléon III qui fait terminer les aménagements du musée, mais la guerre de 1870-1871 marque un nouveau coup d’arrêt au développement de l’ensemble. Versailles est occupé par les Prussiens, de septembre 1870 à février 1871, et l’Empire allemand est solennellement proclamé dans la galerie des Glaces, le 18 janvier 1871. L’Assemblée nationale vient s’y installer en mars 1871, rejointe par les ministères pendant la Commune, et la Troisième République y est instaurée le 30 janvier 1875. À la fin du XIXe siècle, le conservateur Pierre de Nolhac s’attache à rendre à Versailles son caractère de résidence royale et à réorganiser les collections. Il démonte une partie des installations du musée de Louis-Philippe, entame un redéploiement des collections et met en place une politique active d’acquisitions.
Aujourd’hui, Versailles offre donc deux visages à la fois distincts et complémentaires : celui de la résidence royale d’Ancien Régime et celui du musée du XIXe siècle.
Anecdote
Le musée demeure, avec plus de 6 000 peintures et 3 000 sculptures, la principale source iconographique de l’histoire de France.
Les attiques du Nord et du Midi
Les attiques de l’aile du Nord et de l’aile du Midi ont été entièrement réaménagés sous Louis-Philippe et offrent aujourd’hui de longues enfilades où est exposée la majeure partie des collections de peintures du musée, selon un ordre chronologique précis.
L'attique Chimay, situé au-dessus de l'appartement de la Reine, offre un panel d'oeuvres retraçant l'histoire de France de la Révolution au Consulat ; la poursuite de la visite dans l'attique du Midi offre la possibilité de découvrir les oeuvres de la fin du Premier Empire de Napoléon Ier et son exil à Sainte-Hélène.
L'attique Nord, situé du côté de l'Opéra royal, quant à lui, poursuit la chronologie avec des oeuvres évoquant la période de la Restauration (1814-1830), jusqu'à l'avènement de la Troisième République et ses événements marquants, comme la célébration du traité de Versailles de 1919.
autres espaces des galeries historiques
- La salle de 1830
- La galerie des Batailles
- La salle du Sacre
- Les salles d'Afrique, de Crimée et d'Italie
- La salle de 1792
- Les salles des croisades
- Les salles de l'Empire
- L'attique Chimay
- Les galeries de pierre basses et hautes du Nord et du Midi
VISITEs GUIDées