Empereur des Français de 1851 à 1870
Après une jeunesse agitée et des tentatives de prise du pouvoir sous la monarchie de Juillet, il parvint à se faire élire président de la Deuxième République en 1848. Il transforma cette présidence, à la faveur du coup d’État du 2 décembre 1851, en un titre impérial, se faisant proclamer Napoléon III, empereur des Français. Le nouveau régime, d’inspiration toute napoléonienne, permit à la France de renouer avec les fastes et la gloire militaire, dont elle était nostalgique, et fut une période de grande prospérité économique.
Le 29 janvier 1853, Napoléon III épousa une jeune aristocrate espagnole, depuis longtemps installée à Paris, Eugenia María, dite Eugénie, Palafox, comtesse de Teba, fille du comte de Montijo. L'Impératrice anima une cour brillante au palais des Tuileries, et lui donna un fils, Louis-Napoléon, titré Prince impérial.
Le Second Empire fut renversé par la guerre franco-allemande, le 4 septembre 1870.
Versailles, lieu de faste du Second Empire
Sous le règne de Napoléon III, Versailles, musée historique, restait un lieu prestigieux, où l’on recevait les personnalités en visite à Paris et qui fut le cadre de fêtes grandioses. La plus marquante fut celle donnée à la reine Victoria de Grande-Bretagne en 1855, en pleine guerre de Crimée, pour l’inauguration de la première Exposition universelle de Paris. Une visite de jour pour découvrir le palais et ses jardins fut suivie d’une fête nocturne, dont les décors ont été immortalisés par l’aquarelliste Eugène Lami et le photographe Disdéri. On note aussi celle donnée au prince consort espagnol, François d’Assise de Bourbon, duc de Cadix, époux de la reine Isabelle II, en 1862, avec une illumination sur le bassin de Neptune, dont un tableau de Lami garde le témoignage.
L’Empereur poursuivit le projet historique de Louis-Philippe en faisant placer dans les salles d’Afrique les grands tableaux des grands événements de son règne, la guerre de Crimée (1854-1856), les campagnes d’Italie (1859) et du Mexique (1862), etc. Le Grand et le Petit Trianon, qui étaient jusqu’alors considérés comme des résidences de la Couronne, ne servirent plus comme telles et devinrent des musées. Le Petit Trianon fut consacré au souvenir de la reine Marie-Antoinette, avec une exposition ouverte en 1867.