Le Bac avec Versailles

Le château de Versailles propose aux classes de Première de réviser leur programme d'Histoire... grâce aux oeuvres du musée de Versailles ! De la Révolution française au sortir de la Grande Guerre, révisez l'Histoire de France grâce aux oeuvres et aux contenus numériques proposés par le château de Versailles.

La Révolution française (1789-1799)

La période de la Révolution française, qui débute véritablement en 1789, est un moment de profondes transformations en France. Transformations politiques, tout d'abord, mais aussi transformations sociales. Le château de Versailles s'est trouvé au coeur de cette révolution. Demeure des rois de France depuis Louis XIV, le Château l'est encore sous le règne de Louis XVI.
Les collections du château de Versailles conservent aujourd'hui des traces de cet épisode majeur de l'Histoire de France.

Ci-dessous, Le Serment du Jeu de Paume, le 20 juin 1789, une esquisse réalisée par Jacques-Louis David. On y aperçoit les députés du Tiers-État, avec certains du Clergé et de la Noblesse, réunis dans la Salle du Jeu de Paume, à quelques pas du Château. Le « Serment du Jeu de Paume » a lieu le 20 juin 1789 : lors de cette réunion, les députés prêtent serment de ne pas se séparer avant d'avoir donné une Constitution à la France.

Le Serment du Jeu de Paume, 20 juin 1789 - Jacques-Louis David

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L'artiste Jacques-Louis David souhaite réaliser un immense tableau qui reconstituerait la scène du Jeu de Paume. En 1790, il est en effet mandaté par la Société des Amis de la Constitution pour réaliser cette toile gigantesque. L'oeuvre devait mettre en scène les députés en costume et en action. Les circonstances politiques eurent toutefois raison de ce grand projet, qui restera pour toujours à l'état d'ébauche.
Dans les attiques de Versailles, on trouve un morceau de cette toile inachevée, commencée par David ... Le peintre, très inspiré par l'art grec antique, avait pour habitude de représenter les héros de ses oeuvres nus. Ici, les personnages n'échappent pas à la règle, même si David projetait de tous les vêtir.

Le Serment du Jeu de Paume, 20 juin 1789 - Jacques-Louis David

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Le 23 juin 1789, trois jours après la première réunion des députés, et alors que l'armée tente d’évacuer la salle du Jeu de Paume, un député s’avance et proclame : « Nous sommes ici par la volonté du peuple, et nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes ». Ce député, c’est Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau. Provençal, il est surnommé « l’Orateur du peuple », en raison de sa verve et de sa prestance.
Ici, un portrait réalisé par le peintre Jean-Baptiste Gibert.

Honoré-Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau - Jean-Baptiste Gibert

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Le 6 octobre 1789, Louis XVI quitte le château de Versailles. Que devient le Château, après la Révolution française ?

 

Le 10 août 1792, le peuple envahit le Palais des Tuileries, au coeur de Paris, où réside Louis XVI depuis son exil forcé de Versailles, en octobre 1789. Le peintre Jacques Bertaux peint ici le combat opposant les gardes suisses aux sans-culottes. 

Prise du Palais des Tuileries, 10 août 1792 - Jacques Bertaux

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Pour aller plus loin ...

Le Consulat (1799-1804) / Premier Empire (1804-1814)

Le 18 Brumaire an VIII (9 novembre 1799), un coup d'Etat renverse le régime du Directoire instauré en France depuis 1795. A sa tête, un Premier consul : Napoléon Bonaparte.

Napoléon Bonaparte alors Premier Consul - anonyme, d'après Robert Lefèvre

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Napoléon Bonaparte est ici représenté en Premier Consul. D'abord consul, il se proclame consul à vie jusqu'en 1804, année de sa proclamation en tant qu'empereur des Français, sous le nom de Napoléon Ier.

Napoléon Ier se place en artisan du redressement de la France, après les événements sanglants qui ont secoué la France depuis 1789. Il s'impose, également, en conquérant de l'Europe, comme à Ulm, en 1805. Charles Thévenin peint ci-dessous la reddition de l'armée autrichienne auprès de l'Empereur, advenue le 20 octobre 1805 :

Napoléon Ier recevant la soumission d'Ulm, 20 octobre 1805 - Charles Thévenin

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De même que lors de la victoire de l'armée française à Austerlitz, la même année, peinte ici par François Gérard :

Bataille d'Austerlitz, 2 décembre 1805 - François Gérard

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Ou lors de la Bataille d'Iéna, en 1806, dont la représentation faite par Horace Vernet reste célèbre :

Bataille d'Iéna, 14 octobre 1806 - Horace Vernet

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Le 18 mai 1804, Napoléon est devenu premier Empereur des Français. Son sacre a lieu en la Cathédrale Notre-Dame, à Paris, en présence du Pape, le 2 décembre de la même année. Le château de Versailles conserve une toile gigantesque, peinte par Jacques-Louis David, représentant la scène :

Sacre de Napoléon et couronnement de Joséphine à Notre-Dame de Paris, 2 décembre 1804 - Jacques-Louis David

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Présenté dans la Salle du Sacre, ce tableau est en réalité une copie d'un premier tableau, peint également par David ... une toile que vous pouvez admirer au Musée du Louvre ! David s'impose, peu à peu, comme le peintre du régime. Napoléon Ier est ici représenté par François Gérard, élève de David (commentaire de l'oeuvre) :

Napoléon Ier, empereur des Français - Gérard François

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Peu à peu, Napoléon Ier devient très autoritaire. Les conflits qui opposent la France à ses voisins affaiblissent l'Empire. En 1814, il abdique une première fois, ce qui entraîne l'arrivée sur le trône de Louis XVIII, frère de Louis XVI (voir ci-dessous) ; mais il revient durant la période dite des "Cent-Jours", entre le 1er mars et le 7 juillet 1815.

La défaite de Waterloo, le 18 juin 1815, marque la fin du règne de Napoléon Ier :

Bataille de Waterloo, 18 juin 1815 - Clément-Auguste Andrieux

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Ce dernier abdique définitivement. Il sera, par la suite, exilé sur l'île anglaise de Sainte-Hélène.
Pour en savoir plus sur Napoléon Ier, c'est ici, en vidéo : 

 

La Restauration (1814-1830)

Entre 1814 et 1830, la France connaît le retour des Bourbons. Au lendemain de la chute de Napoléon Ier, battu par les souverains coalisés d'Europe, les Bourbons, représentés par Louis XVIII et Charles X, reviennent au pouvoir, dans le cadre d'une monarchie constitutionnelle qu'on appelle la Restauration. Louis XVIII est ici peint par Jean-Baptiste Paulin Guérin :

Louis XVIII, roi de France - Paulin Guérin

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Frère de Louis XVI, Louis Stanislas Xavier de France vit en exil de 1791 à 1814. Après l'abdication de Napoléon Ier, il devient roi de France sous le nom de Louis XVIII, "par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre". Ci-contre, on le voit, entrant dans Paris par la Porte Saint-Denis, le 3 mai 1814 :

Entrée solennelle de S.M Louis XVIII dans Paris par la Porte Saint-Denis, 3 mai 1814 - Pierre-Michel Alix

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Contrairement à ses aïeux, il refuse de vivre à Versailles, et refuse même de se faire sacrer roi.

Louis XVIII est à l'origine de la rédaction de la Charte de 1814, qui apparaît aux yeux de beaucoup comme un compromis entre les acquis de la Révolution et de l'Empire, tout en rétablissant le retour de la dynastie des Bourbons. Le Roi de France mène ainsi une politique de conciliation mais de moins en moins libérale, jusqu'à sa mort en 1824.

En 1824, Charles X, frère de Louis XVIII et Louis XVI, monte à son tour sur le trône de France. Plus de trente ans après la Révolution française, il tente d'incarner la continuité de la monarchie française.

Charles X, roi de France - François Gérard

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Pour ce faire et contrairement à son frère, Charles X renoue avec la tradition monarchique et se fait sacrer roi, en la cathédrale de Reims, le 29 mai 1825. Cette cérémonie peut être perçue comme un retour aux traditions de l'Ancien Régime, et donc comme une volonté de ce nouveau roi de faire fi des changements de la société française. On le voit ici, lors de son entrée à Paris au retour de son sacre, le 6 juin 1825 :

Entrée du roi Charles X à Paris, à son retour de Reims où il fut sacré - Louis-François Lejeune

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Le saviez-vous ? Le château de Versailles possède encore le carrosse du Sacre de Charles X ! Il est visible dans la galerie des Carrosses, à deux pas du Château ... ou, depuis chez soi, en visite virtuelle :

Visite du carrosse de Charles X en 3D

Visite du carrosse de Charles X en 3D

La cérémonie du sacre de Charles X, grandiose mais d'un autre temps, apparaît pour l'opinion publique comme un retour en arrière inacceptable. En 1830, le roi est renversé par la révolution des 27, 28 et 29 Juillet, trois journées que l'on nommera les "Trois Glorieuses". Contraint à l'exil, Charles X s'enfuit en Angleterre.
Vous connaissez certainement "La Liberté guidant le peuple", ce célèbre tableau peint par Eugène Delacroix exposé au Louvre ... Ce tableau symbolise ces trois journées révolutionnaires, au terme desquelles Louis-Philippe Ier, issu de la branche cadette des Bourbons - il est le fils du duc d'Orléans - accède au pouvoir. On parle alors d'un nouveau régime : la Monarchie de Juillet.

La Monarchie de Juillet (1830-1848)

En 1830, Louis-Philippe Ier arrive au pouvoir. Convaincu d'avoir un rôle politique à jouer pour la France, et désireux de se détacher de ses cousins, Louis XVIII et Charles X, Louis-Philippe n'est pas sacré roi de France, mais intronisé Roi des Français, rompant ainsi avec la tradition monarchiste.

Mais qui est Louis-Philippe ?

Il est ici peint par François-Xavier Dupré :

Louis-Philippe Ier, roi des Français - François-Xavier Dupré

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Louis-Philippe souhaite, lui, rompre avec la tradition monarchiste. Le 31 juillet 1830, il quitte le Palais-Royal pour se rendre à l'Hôtel de Ville de Paris. De cette journée, le peintre Horace Vernet retient surtout l'unanimité du peuple français face à l'arrivée de ce "sauveur" de la République.

Dans son tableau "Le duc d'Orléans quitte le Palais-Royal pour se rendre à l'Hôtel de Ville", Vernet peint une mise en scène glorieuse, où Louis-Philippe apparaît en héros. On constate que Vernet s'affranchit de la réalité, puisqu'il omet la représentation des émeutes qui se sont réellement déroulées lors des derniers jours de Juillet :

Louis-Philippe promet un nouveau régime, calqué sur le modèle britannique : une monarchie parlementaire. Le 9 août 1830, il prête serment devant les Chambres de respecter la Charte constitutionnelle (la Charte de 1830, proclamée le 14 août). Le peintre Eugène Devéria peint cette scène historique, dans un tableau que nous vous proposons de découvrir en vidéo :

Louis-Philippe, le "Roi Citoyen", tente de se tenir à bonne distance de la monarchie et de la République. Conscient des divisions politiques qui agitent la France depuis 1789, il souhaite fédérer les Français. C'est une des raisons pour lesquelles il prend la décision de transformer le château de Versailles, ancienne demeure des rois de France, en musée dédié "à toutes les gloires de la France" - c'est d'ailleurs l'inscription qui trône actuellement au sommet des pavillons Dufour et Gabriel entourant le Château.

Louis-Philippe Ier, roi des Français et la Charte de 1830 - Franz-Xaver Winterhalter

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Au Château, la célèbre galerie des Batailles, inaugurée en juin 1837, constitue à cet égard la parfaite représentation du souhait fédérateur de Louis-Philippe.

En butte à une opposition croissante, Louis-Philippe Ier est néanmoins renversé par une nouvelle révolution, en février 1848. Devenu de plus en plus conservateur, il s'éloigne du peuple français : la Monarchie de Juillet prend fin avec son abdication, le 24 février 1848.

En savoir plus sur Louis-Philippe (vidéos)  

Pour aller plus loin ...

Deuxième République (1848-1852) / Second Empire (1852-1870)

La révolution de 1848 fait entrer la France dans l'âge de la démocratie. Le 25 février, au lendemain de l'abdication de Louis-Philippe, la Deuxième République est proclamée. Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, est élu représentant du peuple, puis Président de la République.

Charles-Philippe Larivière peint ici "L'entrée triomphale de Louis-Napoléon Prince-Président à Paris" :

Rentrée du Prince-Président à Paris, 16 octobre 1852 - Charles-Philippe Larivière

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La Deuxième République rompt avec les régimes politiques passés, en ce qu'elle instaure d'une part le suffrage universel masculin, et abolit d'autre part définitivement l'esclavage dans les colonies françaises. A Versailles, les collections conservent une oeuvre majeure symbolisant cette étape historique : la "Proclamation de l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises", réalisée par le peintre français François-Auguste Biard.
Découvrez cette oeuvre en vidéo :

Mais près de quatre ans après son élection, Louis-Napoléon Bonaparte transforme sa présidence, à la faveur du coup d'État du 2 décembre 1851, en un titre impérial. Louis-Napoléon devient Napoléon III. La Deuxième République prend ainsi fin en 1852 : on entre alors dans la période du Second Empire.

Napoléon III, empereur des Français - Auguste Boulard (père)

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Napoléon III instaure dès lors un régime certes autoritaire et au sein duquel les libertés sont restreintes, mais légitimé par le retour au suffrage populaire. L'empereur renoue également avec les fastes et la gloire militaire dont elle était nostalgique. Au coeur de cette politique, le château de Versailles est utilisé, à maintes reprises, comme un outil de diplomatie, puisque de nombreux chefs d'Etat étrangers y sont conviés.

En 1855, la Reine Victoria de Grande-Bretagne est ainsi reçue à Versailles en visite diplomatique :

Visite de la Reine Victoria au Hameau de la Reine au Petit Trianon, le 21 août 1855 - Karl Girardet

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Sur ce tableau, peint par Karl Girardet, on aperçoit l'arrivée de la voiture découverte de la Reine britannique au Hameau de la Reine, dans le domaine de Trianon.

Le règne de Napoléon III trouve néanmoins de nombreuses oppositions, notamment dans les cercles littéraires. Surnommé "Napoléon le petit" par l'un des plus grands écrivains français, Victor Hugo, l'empereur fait l'objet de vives critiques.

Alors en exil à Jersey, Victor Hugo rédige un pamphlet, dans lequel il écrit : "Ce Bonaparte-là n'a pas cours dans l'armée ; c'est une effigie contrefaite, moins or que plomb ; et, certes, les soldats français ne nous rendront pas en rébellions, en atrocités, en massacres, en attentats, en trahisons, la monnaie de ce faux Napoléon"

Victor Hugo, Napoléon le petit (1852)

Découvrez, à cet égard, Victor Hugo ... en vidéo :

Aurore Dupin, plus connue sous le nom de George Sand, apparaît également comme une vive opposante à l'Empire. Femme de lettres, elle mène un combat croisé pour la lutte contre la pauvreté et la reconnaissance de la cause féminine.

George Sand - Thomas Couture

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Ce portrait de l'écrivaine, issu des collections du château de Versaillles, a été réalisé par Thomas Couture en 1859.

En juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse. Mais la défaite française lors de la Bataille de Sedan, le 1er septembre 1870, mène à la reddition de Napoléon III face à Guillaume Ier, Roi de Prusse, et Otto von Bismarck. Cette défaite contraint Napoléon III à abandonner le pouvoir : il est renversé le 4 septembre 1870. C'est la fin du Second Empire, et l'avènement, en France, de la Troisième République.

La France, défaite et envahie, assiste à la proclamation de l'Empire allemand dans la galerie des Glaces du château de Versailles. 

Discussions des articles de la convention d'armistice signée à Versailles le 28 janvier 1871 - Gustave Janet / Alphonse-Séverin Morel

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Troisième République (1870-1940)

A la chute de Napoléon III, la République est proclamée. Mais elle est rapidement contestée. D'un côté, les monarchistes entendent restituer un roi sur le trône de France ; de l'autre, les "Communards" refusent la défaite face aux Prussiens, et tentent d'établir une République sociale. Replié à Versailles, le gouvernement d'Adolphe Thiers envoie l'armée - les "Versaillais" - réprimer les Communards. Entre le 21 et le 28 mai 1871, on parle alors de la "semaine sanglante".

Découvrez en vidéo le portrait d'Adolphe Thiers, président de la République française entre 1871 et 1873, peint par Léon Bonnat :

Les années qui suivent l'épisode de la Commune portent un nouvel espoir. L'enjeu, pour cette nouvelle république, consiste alors à susciter l'adhésion de la plupart des Français, et à créer une culture républicaine. Les présidents de la République successifs mettent en exergue la nation française réunie autour de valeurs communes : la Marseillaise devient l'hymne national, la fête nationale est fixée au 14 juillet, les acquis de la Révolution française sont remis en lumière.

Fête du centenaire des Etats-Généraux au bassin de Neptune, le 5 mai 1889 - Alfred Roll

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Ce tableau, peint par Alfred Roll et conservé dans les réserves du château de Versailles, en est la parfaite démonstration. Au centre, on aperçoit le Président de la République, Sadi Carnot, entouré de citoyens, toutes classes confondues, réunis près du Bassin de Neptune, dans les jardins de Versailles. Roll peint la célébration, en 1889, des États-Généraux, cent ans après ceux de 1789.

Le président Carnot célèbre ainsi la République française au coeur de l'ancienne demeure des rois de France : la République tend la main à la monarchie. Roll peint ici l'une des premières représentations républicaines de la société française.

La France est en pleine révolution industrielle, et vit à ce moment ses heures de gloire. En 1889 est d’ailleurs inaugurée l’Exposition Universelle de Paris - dont le thème est la Révolution française - et pour laquelle sera spécialement érigée la Tour Eiffel.

Cent ans après la Révolution française, à l’aube de la « Belle Époque », un phénomène spectaculaire d’engouement, de nostalgie, de curiosité et de passion se développe autour du Versailles de l’Ancien Régime. Le château de Versailles apparaît comme le symbole du patrimoine commun ; c'est durant cette époque que de nombreux artistes de toutes origines s’emparent du lieu qui inspire par ailleurs des répliques à travers le monde.

La Belle Epoque au château de Versailles

La déclaration de la Première Guerre mondiale, en juillet 1914, marque néanmoins la fin de cette période. Au coeur de ce conflit mondial, le château de Versailles s'engage : protection des oeuvres contre les bombardements, visites de soldats blessés, œuvres de bienfaisance dans le parc, festivités à caractère politique… Versailles a sans aucun doute participé à l’effort de guerre.

Ci-dessous, une photographie prise en février 1915, montrant un défilé militaire dans la Cour d'Honneur du Château :

Manoeuvre de soldats dans la Cour d'Honneur du Château, février 1915

Découvrez la place du château de Versailles dans la Grande Guerre grâce à cette web-série, réalisée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France :

 

Pour aller plus loin ...

La signature de l'armistice, le 11 novembre 1918, est suivi de la signature du Traité de Versailles, le 28 juin 1919.

Ci-dessous, on aperçoit le Président du Conseil, Georges Clemenceau, entouré du président américain Woodrow Wilson, du Premier Ministre britannique Arthur Balfour et du Président du Conseil des ministres italien Sidney Sonnino, la veille de la signature du Traité :

En vue de la signature du traité de Paix à Versailles - Agence Trampus

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Ce traité de paix met un terme définitif à la Première Guerre mondiale. « Paix » pour les uns, « diktat » pour les autres, le traité contient en germes les causes d’un second conflit, qui surviendra vingt ans plus tard.

Ci-dessous, découvrez l'explication de l'oeuvre de Léopold-Jean-Ange Delbeke, "La galerie des Glaces le jour de la signature de la paix 28 juin 1919" :

Près d'un demi-siècle après la proclamation de l'Empire allemand dans la Grande Galerie, George Clemenceau savoure sa revanche. Le 28 juin 1919, l'Allemagne, vaincue, signe le traité de paix dans cette même galerie. Découvrez, grâce à ce court-métrage inédit, les détails de cette journée historique :

 

Les collections du château de Versailles

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