Philippe d'Orléans

Philippe d'Orléans 1640-1701

Monsieur, frère de Louis XIV 1640-1701

Philippe de France, frère de Louis XIV, dit « Monsieur », est laissé à l’écart de toute gestion politique du royaume. Connu pour préférer ses favoris à ses épouses, « plus Parisien que Versaillais », il connait une victoire militaire en 1677 contre Guillaume d’Orange. Remarié à la princesse Palatine, il est le père du futur régent qui gouvernera pendant la minorité de Louis XV, au siècle suivant.

Nom complet
Philippe de France 

Titre
Duc d'Orléans et duc d'Anjou

Vie à la cour
De 1640 à 1701
Règne de Louis XIV

Ses traces à Versailles
 

Philippe de France est appelé « Petit Monsieur », titre alors réservé sous l’Ancien Régime au frère cadet du roi, pour le distinguer du frère de Louis XIII, Gaston d’Orléans, le « Grand Monsieur ». À la mort de ce dernier en 1660, il reprend le titre initial de « Monsieur » et devient, à 20 ans, chef de la maison d’Orléans.

Onze ans plus tard, en 1671, après la mort de sa première femme Henriette d’Angleterre, Louis XIV contraint son frère à épouser Elisabeth-Charlotte de Bavière, dite Madame Palatine. De cette union naissent trois enfants, dont Philippe d’Orléans, futur Régent, et Mademoiselle de Chartres.

ANECDOTE

Attiré par les costumes féminins et les parures excentriques, entouré de ses favoris et adepte du vice italien, Philippe de France ne se voit confier aucune charge politique par le Roi qui n’approuve pas son comportement.

 Il sort pourtant brillant vainqueur de la bataille de Cassel, le 11 avril 1677, pendant la guerre de Hollande  où Guillaume d’Orange est battu.

« Plus Parisien que Versaillais », Monsieur vit entre le château de Saint-Cloud et le Palais-Royal, délaissant la Cour où il a introduit Molière et sa troupe. Son château est considéré comme « l’autre Versailles ». Les jardins dessinés par Le Nôtre et les appartements décorés par le peintre Mignard rivalisent avec le palais de Louis XIV. C’est d’ailleurs là qu’il meurt en 1701, après avoir entretenu des relations complexes avec son frère, mais toujours teintées d’un profond amour fraternel réciproque.