En fonction des exigences techniques et esthétiques propres à l’édifice, les métalliers doivent savoir personnaliser leur travail et manier des structures métalliques hors du commun. Ils démontent la quasi-totalité des baies de la façade de la Chapelle, les parcloses (panneaux/trame en métal servant à maintenir le vitrage), les croix, et toutes les structures métalliques jusqu’à tout mettre à nu. Ils remplacent tout ce qui est vitré par de l’aluminium pour servir de protection lors du sablage permettant de décaper les baies.
Suite à l’examen minutieux de l’état des baies, les métalliers sont amenés à dupliquer les parties qui sont bien conservées afin d’en construire d’autres à l’identique, pour pallier aux manques de celles qui sont trop endommagées. Après la réinstallation des vitraux par les maîtres verriers, les métalliers remontent l’ensemble de la structure, et entament le long travail de perçage et de taraudage durant lequel des dizaines de milliers de vis sont fixées. L’une des difficultés de cette partie du chantier est que tout s’effectue sur place et non en atelier, où toutes les machines nécessaires sont normalement à portée de main. Les métalliers doivent également tenir au mieux les délais, puisque leur avancée permet par la suite aux autres intervenants d’opérer, comme les peintres ou les doreurs. Prendre part à une restauration de cette ampleur sur un monument historique est une occasion rare et réjouissante pour ces artisans. Certaines étapes de la restauration ont nécessité l’intervention de 8 métalliers.