Autrefois occupées par les appartements des princes du sang, les salles historiques du XVIIe siècle sont transformées par Louis-Philippe à partir de 1833 pour devenir le musée de l’Histoire de France, inauguré le 10 juin 1837. Néanmoins, la présentation actuelle date d’après la Seconde Guerre mondiale. Et si l’accrochage a été modifié à plusieurs reprises, l’esprit initial perdure par la densité des œuvres exposées. Peintures, sculptures, mobilier et objets d’art sont présentés sur des textiles de velours dont les coloris rappellent ceux du Grand siècle, suggérant l’ambiance des appartements du Palais tout en demeurant des salles de musée.
Sur les traces du Roi-Soleil
À travers l’enfilade des dix salles, se dévoile le règne de Louis XIV, de son enfance à sa mort, en évoquant sa famille et la Cour. Les œuvres présentées, comme autant de témoignages uniques, donnent un visage aux protagonistes de l’époque mais surtout, offrent différentes manières de relater les grands événements politiques, militaires et artistiques du temps – par leur transcription précise ou par le recours à l’allégorie, tant appréciée au XVIIe siècle. Certaines d’entre elles comptent ainsi parmi les créations majeures de Le Brun, Mignard, Van der Meulen, de Largillière ou encore Coysevox ; quand d’autres sont signées de maîtres moins connus. L’ensemble retraçant l’histoire du portrait à cette époque, et illustrant la diversité des typologies aux nombreuses combinaisons possibles – en buste, de trois-quarts, en pied, intime, officiel ou travesti.
(Re)découvertes
Un nouvel accrochage des peintures est aujourd’hui proposé ; né d’une triple volonté : reconsidérer les collections du Château en présentant des œuvres encore méconnues issues des réserves ; créer un discours entremêlant l’histoire, l’histoire de l’art et l’iconographie ; et mettre en valeur les dernières acquisitions du Château, telles que La famille royale autour du berceau du duc d’Anjou de Charles Le Brun, ou La Sculpture travaillant au buste de Louis XIV de Baudrin Yvart.
Par ailleurs, le choix a été fait de remplacer temporairement les peintures prêtées à d’autres institutions et celles présentées à l’exposition Madame de Maintenon. Dans les allées du pouvoir. Dans la salle 6, le mur sud est donc désormais consacré aux gouvernantes des enfants royaux.