Reconnu par certains historiens comme le « Richelieu de Louis XV », André Hercule de Fleury, a suivi des études de théologie à la Sorbonne avant de devenir, en 1677, aumônier de la reine Marie-Thérèse, puis de son époux Louis XIV. Introduit à la Cour, il remplit ses fonctions ecclésiales lors des cérémonies religieuses. En 1692, il assiste au mariage du duc d’Orléans, futur Régent, avec Mademoiselle de Blois. Il s’installe par la suite dans le diocèse de Fréjus, qu’il reçoit en 1699.
Mais en 1715, Louis XIV meurt. Son testament désigne Fleury comme précepteur du jeune Louis XV. La nomination est ordonnée l’année suivante par le Régent du royaume, le duc d’Orléans. En 1717, « Monsieur de Fréjus » est élu à l’Académie française, avant de connaître, une dizaine d’années plus tard, la consécration : en 1726, il remplace le duc de Bourbon au poste de principal ministre. En septembre, il est nommé cardinal par Louis XV. Confident et conseiller du roi, il occupe alors une place centrale dans l’appareil d’État.
ANECDOTE
En 1717, « Monsieur de Fréjus » est élu à l’Académie française, avant de connaître, une dizaine d’années plus tard, la consécration : en 1726, il remplace le duc de Bourbon au poste de principal ministre.
Artisan de la paix en Europe et de la stabilité économique du royaume, le cardinal de Fleury ne peut pourtant pas s’opposer à la montée en puissance du Parlement de Paris. Et malgré son influence sur le Roi, il décide de mener une politique étrangère offensive. Le cardinal de Fleury, très âgé, ne peut l’empêcher d’entraîner la France dans la guerre de Succession d’Autriche en 1741. À la mort du cardinal, en janvier 1743, Louis XV prend la décision de régner seul. Aucun Premier ministre ne succède à « Son Éternité », surnom donné au cardinal pour sa longévité.