Son père, rallié à la France pendant les guerres napoléoniennes, fut donc l’un de ces Afrancesados désigne les personnes ayant collaborées avec les autorités françaises durant l'occupation de l'Espagne par les armées napoléoniennes (1808-1814), mal venu du peuple espagnol et dont la famille dut se réfugier à Paris en 1834, au moment des Guerre civile espagnole entre 1833 et 1839, elle oppose les Carlistes (alliés de Charles de Bourbon) aux Isabellistes (soutenant Isabelle II), alliés du Royaume de France et de Royaume-Uni.. Eugénie y reçut l’essentiel de son éducation dans un milieu éclairé, animé notamment par Prosper Mérimée (1803-1870) est un écrivain, historien et archéologue français..
Impératrice des Français jusqu'à la chute du Second Empire
Elle fit en 1849 la connaissance du président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, chez la cousine de celui-ci, la La princesse Mathilde (1820-1904) cousine de Louis-Napoléon fut d'abord fiancée à ce dernier avant de se marier avec Anatole Demidoff, prince de San Donato, dont elle fut autorisée à se séparer en 1847. . Séduit par sa beauté et sa personnalité, il lui fit une cour assidue, avant de demander sa main, en 1853, alors qu’il était devenu Empereur des Français. Le mariage eut lieu aux Tuileries et à Notre-Dame de Paris, les 29 et 30 janvier 1853, et l’Impératrice fut l’animatrice et le plus bel ornement d’une cour impériale particulièrement brillante. En 1856, naissait son fils unique, Louis-Napoléon Bonaparte (1856 - 1879) reçoit très tôt une éducation militaire. Après la Commune, il est exilé en Angleterre avec la famille impériale., titré Prince impérial (1856-1879).

Eugénie de Montijo de Guzman, impératrice des Français (1826-1920)
© RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
Après la chute de l’Empire en 1870 et à la mort de Napoléon III en 1873, l’impératrice connut un long exil, partagé entre l’Angleterre, l’Espagne et le sud de la France.
Un intérêt marqué pour Marie-Antoinette
Comme beaucoup de ses contemporains, l’impératrice Eugénie s’intéressa aux styles du passé et conçut un intérêt particulier pour deux figures historiques féminines : l’impératrice Joséphine, pour des raisons familiales et dynastiques (elle était la grand-mère de son époux), et la reine Marie-Antoinette, d’une manière plus personnelle. Aussi fit-elle restaurer et remeubler le château de Malmaison, acquis par l’Empereur en 1861, et celui du Petit Trianon, en vue de l’Exposition universelle de Paris, qui devait ouvrir ses portes en 1867.
Rassemblant au Petit Trianon des meubles provenant des collections de l’État ou acquis pour l’occasion, dont certains sont encore en place, elle contribua largement au mythe de la « reine martyre », qui connaît un regain d’intérêt aujourd’hui.