Juge royal à Grenoble en 1783, Jean-Joseph Mounier est élu à l’unanimité député du Tiers-État de la province du Dauphiné aux États généraux de 1789.
Il y est un des partisans les plus ardents de la réunion des trois ordres. C’est sur sa motion que les députés, lors de leur rassemblement dans la salle du Jeu de Paume, le 20 juin 1789, jurent de ne pas se séparer avant d’avoir donné une constitution à la France.
Ardent partisan de la monarchie constitutionnelle, il tente de concilier les intérêts du Roi à ceux du peuple. Lors des journées des 5 et 6 octobre 1789 qui voient un cortège de six à sept mille femmes marcher sur Versailles pour réclamer du pain, il conduit une délégation auprès du Roi.
Dès le 21 novembre 1789, il donne sa démission de député et, après avoir cherché à provoquer en Dauphiné des manifestations favorables à la cause royale, il émigre d’abord en Suisse, puis à Weimar. Rentré en France en 1801, il est nommé préfet d’Ille-et-Vilaine, puis conseiller d’État en 1805.
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Le Serment du Jeu de paume en podcast
A l'occasion de la restauration de la salle du Jeu de paume, et de la toile peinte par Luc-Olivier d'après Jacques-Louis David, le château de Versailles publie un podcast inédit, retraçant l'histoire de l'œuvre historique. En 1883, à l'approche du centenaire de la Révolution française, le peintre Luc-Olivier Merson est choisi par le gouvernement de Jules Ferry pour restituer la toile laissée inachevée de David. Merson, que rien ne prédestinait à marcher dans les pas du "Maître" David, entre dans l'histoire du Jeu de paume ...