Saint Matthieu
Représenté à un âge mûr, l’apôtre saint Matthieu présente un visage expressif achevé par une longue barbe bouclée. Il porte des braies et une tunique courte à franges, recouverte par un manteau à houppettes, vêtement judaïque traditionnel qui renvoie à sa qualité d’évangéliste le plus proche de la Loi ancienne. Tenant un stylet dans la main droite, il écrit sur des tablettes posées sur son bras gauche.
Traditionnellement considéré pour être l’auteur du premier des Évangiles, avant sa vocation il exerce le métier de collecteur d’impôts à Capharnaüm. Matthieu est invité par Jésus à le suivre afin de rejoindre ses disciples. Après l’Ascension, il part évangéliser l’Ethiopie, où il ressuscite le fils du roi et triomphe de deux mages qui se faisaient adorer comme des dieux. Il y meurt en martyr de nombreuses années plus tard, décapité, lapidé ou brûlé vif sur ordre du roi suivant. Il est considéré comme le saint patron des banquiers et des agents du fisc.
Corneille Van Clève
Issu d’une lignée d’orfèvres, il fait du bronze son matériau de prédilection. Par la souplesse et l’élégance de son style, il est l’un des principaux introducteurs de l’art rocaille en France. Après un séjour de dix ans à Rome et Venise, il est reçu, à son retour, à l’Académie. Il sculpte pour le roi, à Versailles, à Marly, aux Invalides, au chœur de Notre-Dame. À Versailles, on peut admirer, dans les jardins, la statue Ariane endormie et les Enfants du parterre d’Eau, et à l’intérieur de la Chapelle l’ensemble du maître-autel, point culminant de son art : le bas-relief du Christ mort, les Anges adorateurs, la Gloire rayonnante et l’Ange adolescent aux ailes déployées, œuvres en bronze doré.