Le grand Lac
Marie-Antoinette aménage les jardins de Trianon en deux phases distinctes. La première, à partir de 1777, correspond à la création du Jardin anglais. Dans un second temps, en 1783, elle demande à Richard Mique d’étendre le jardin vers le nord en y bâtissant un village champêtre autour d’un nouveau lac.
Alimenté par des cascatelles et par une source, le grand lac se déverse à la fois dans le bras proche du moulin et dans le bras situé entre le Colombier et la maison de la Reine. Il est empoissonné en 1786 de brochets et de carpes. Quelques plantes viennent souligner l’écoulement et les ressauts des cascatelles. Enfin, des massifs arbustifs ponctuent la promenade et quelques arbres accompagnent la composition du Hameau. Jusqu’à la restauration actuelle, le fonctionnement hydraulique du Hameau se dégradait en raison de l’envasement du lac et des modifications des ouvrages au cours du XXe siècle. Il en résultait à la fois une lecture du paysage et une biodiversité appauvries.
La restauration du paysage lacustre
Initiée en 2020, la restauration du lac du Hameau a porté sur le curage des boues accumulées dans ses profondeurs, la reprise des berges maçonnées selon les contours de la composition initiale de Richard Mique, la consolidation des enrochements au pied de la tour de Marlborough ou encore la restitution du corroi de glaise et des enrochements rustiques du bief du Moulin. Des interventions sur les ouvrages hydrauliques ont également permis le rétablissement du bon écoulement des eaux.
Cette restauration d’ampleur a permis de retrouver le paysage bucolique du Hameau de la Reine et la clarté de ses eaux favorisant le retour d’une biodiversité lacustre amorcée par un réempoissonnement d’espèces variées.
FONDATION MALATIEr-jACqUET
Créée en 2018, la Fondation Malatier-Jacquet porte le nom de son fondateur. Cette fondation soutient la restauration et à l’aménagement mobilier et immobilier du Château de Versailles et du Château de Chambord. Homme érudit et banquier, figure incontournable des expositions et des vernissages des plus grandes maisons de ventes, galeries ou foires françaises et internationales, Jacques Malatier (1926-2017) a réuni en trente ans un ensemble de près de 300 œuvres d’art, essentiellement datées du XVIIe et XVIIIe siècles.
Le 10 octobre 2018, selon son souhait, une partie de cette collection fut proposée à la vente - les fonds ainsi récoltés ont permis d’abonder la fondation nouvellement créée.