Adélaïde d’Orléans
Adélaïde d’Orléans est élevée dans le pavillon du couvent de la rue de Bellechasse à Paris, non loin de ses frères, confiés aux bons soins de Madame de Genlis. Elle reçoit de celle-ci des leçons de musique et fut toute sa vie une harpiste douée.
Pendant la Révolution, Louis-Philippe, qui combat dans les armées de la République, parvient à lui faire quitter Paris avec sa gouvernante, en 1793, les fait passer à l’étranger, avant de passer lui-même la frontière, en avril 1793, entraînant son arrestation et celle de ses fils. Passés en Suisse, ils sont poursuivis par les émigrés de la première heure et Adélaïde passe de couvent en couvent, en Suisse, puis en Allemagne, avant de rejoindre sa mère en Espagne en 1802.
Adélaïde et son frère
Elle ne retrouva son frère qu’en 1809, à l’occasion du mariage de celui-ci avec Marie-Amélie de Bourbon-Sicile, à Palerme. Désormais, le frère et la sœur ne se quittent plus, et Adélaïde se consacre à la cause de son frère, devenant pour sa belle-sœur une présence continuelle et non négociable…
Madame Adélaïde
A son retour à Paris, au moment de la Restauration des Bourbons, en 1814, Adélaïde est appelée « Mademoiselle », puis en 1819 « Mademoiselle d’Orléans », pour la distinguer de la nouvelle « Mademoiselle », fille aînée du duc de Berry. Après l’accession de son frère au trône en 1830, elle devient « Madame Adélaïde ». Et de 1830 à son dernier souffle, en 1847, elle est la conseillère officieuse de son frère, passionnée de politique qu’elle était. Tous les soirs, ils se retrouvent pour de longues heures de discussions, d’échanges sur les affaires de l’État ou d’ordre privé.
La monarchie de Juillet ne survit à sa mort, le 31 décembre 1847, que quelques semaines, renversée par une nouvelle révolution le 24 février 1848.