Saint Jérôme
Représenté à un âge mûr, le corps nu et entouré d’un drapé, l’ermite saint Jérôme porte une barbe longue qui contraste avec son front dégarni. Dans sa main droite, il tient un parchemin déroulé, symbole de son activité épistolaire, tandis que sa main gauche est repliée sur poitrine, serrant une croix aujourd’hui manquante. Auprès de son pied gauche, la tête de mort et le livre ouvert renvoient aux méditations de l’anachorète ainsi qu’à sa traduction de la Bible.
Né vers 340, saint Jérôme est reconnu comme l’un quatre Pères de l’Église latine, avec Augustin, Ambroise et Grégoire le Grand. À l’issue de trois ans d’érémitisme dans le désert syrien, il part pour Rome en l’an 382 où il devient l’un des familiers du pape Damase. Celui-ci le charge de traduire la Bible en latin d’après la version grecque de la « Septante » et des manuscrits hébreux conservés. Il consacre alors sa vie à cette tâche considérable, et mène un travail acharné jusqu’à sa mort à Bethléem en 420. Plusieurs fois révisée et complétée, sa version de la Bible, appelée « Vulgate », est reconnue comme version officielle de l’Église par le concile de Trente. Il est devenu le patron des théologiens et des érudits.
Le sculpteur Guillaume Coustou
Frère de Nicolas Coustou, comme lui élève de Coysevox, il part à Rome après l’obtention du premier prix de sculpture (1697) et est de retour avant 1703 à Paris, où il est reçu à l’Académie. Il est employé par les Bâtiments du roi : aux Invalides, à Versailles et à Marly (Chevaux de Marly aujourd’hui au Louvre). Son style se caractérise par la vigueur de l’expression et à cet égard Guillaume Coustou est un excellent portraitiste. L’essentiel de son intervention à Versailles concerne la Chapelle royale.