Née en 1644 dans le Bourbonnais, Louise de la Vallière arrive à la Cour de France en 1661 comme demoiselle d’honneur d’Henriette d’Angleterre, épouse de Monsieur, frère du Roi. Louis XIV fait mine de la courtiser pour dissimuler sa liaison avec sa belle-sœur. Mais le Roi est vite séduit par Louise, blonde au sourire enchanteur, humble et modeste, cavalière accomplie et ayant un goût prononcé pour la musique. Il fait d’elle sa maîtresse, bien que déjà marié à Marie-Thérèse d’Autriche. Versailles, encore simple pavillon de chasse de Louis XIII, est alors un lieu de retraite pour les amants.
anecdote
En mai 1664, Louise fut la reine secrète de la fête des Plaisirs de l’Ile enchantée.
Après la mort d’Anne d’Autriche en 1666, Louis XIV confère à Louise de La Vallière le nouveau statut de favorite. Il légitime leurs deux enfants, Mademoiselle de Blois et le Comte de Vermandois, et donne le titre de duchesse de Vaujours et de La Vallière à Louise.
Honteuse « d’être maitresse, d’être mère, d’être duchesse » selon les écrits de Madame de Sévigné, Louise de La Vallière souffre de l’exposition de cet adultère. Elle fut la maîtresse royale la plus désintéressée, ne demandant jamais rien pour elle. Eclipsée à partir de 1668 par Madame de Montespan, elle forme le souhait de se retirer au couvent, mais Louis XIV la retient à la Cour. Après des années de cohabitation imposée, Louise est autorisée à quitter la Cour ; elle entre au couvent des Grandes Carmélites de la rue Saint-Jacques en 1674, après avoir publiquement demandé pardon à la reine. Sous le nom de Louise de la Miséricorde, elle se tient à distance de ses enfants et mène une vie de pénitence jusqu’à sa mort en 1710. Peu touché par sa perte, Louis XIV affirmera que Louise de La Vallière est morte pour lui le jour de son entrée au couvent.