L'exposition
Louis XIV, l'initiateur
L’exposition illustre la politique diplomatique amorcée par Louis XIV en direction de son contemporain, l’empereur Kangxi, marquée en particulier par l’envoi en Chine, en 1685, de pères jésuites français qui gagnèrent la cour de Pékin en tant que mathématiciens du Roi. Cette initiative permit aux deux pays de nouer des relations de confiance et d’estime réciproques, souvent méconnues, qui durèrent jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Cette situation diplomatique particulière et cet intérêt mutuel ont contribué à la naissance en France de la sinologie moderne.
Un goût qui se diffuse
À la cour de France, l’attrait pour la Chine et l’art chinois se manifestait de diverses manières à travers quatre phénomènes principaux : l’importation d’objets d’art chinois ; la transformation de certaines œuvres d’importation, notamment par l’adjonction de montures en bronze doré sur les porcelaines ou l’utilisation des panneaux de laque sur des pièces de mobilier français ; l’imitation des produits de la Chine avec, par exemple, la recherche frénétique du secret de fabrication de la porcelaine kaolinique ; et l’influence très vive de l’art chinois sur l’art français, en particulier dans le domaine des arts décoratifs.
L’exposition illustre ainsi l’inépuisable source d’inspiration que constitua l’art chinois pour les artistes et les intellectuels français, que ce soit dans le domaine de la peinture, des objets d’art, du décor intérieur, de l’architecture, de l’art des jardins, de la littérature, de la musique ou des sciences.
Les œuvres rassemblées à Pékin témoignent aussi, plus largement, de la véritable fascination éprouvée par la cour de Versailles mais aussi par les grands amateurs français pour toutes les productions chinoises.
L’exposition révèle aussi le véritable intérêt des empereurs chinois des XVIIe et XVIIIe siècles pour les connaissances scientifiques et les savoirs-faire français.
Une collaboration inédite, un propos enrichi
En 2014, à l’occasion du cinquantenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine, une première exposition avait été présentée au château de Versailles. L’exposition de 2024 à la Cité Interdite en sera une version enrichie, permettant de présenter certaines des acquisitions prestigieuses réalisées par le château Versailles depuis 10 ans. La singularité de cette nouvelle exposition résidera également dans la mise en regard des œuvres des collections chinoises et françaises. Ce dialogue permettra de rendre compte de l’intérêt réciproque des deux cultures.
La collaboration scientifique entre les équipes de Versailles et du Musée du Palais a, de plus, permis la redécouverte d’objets inédits et l’amélioration de la connaissance de cette histoire ancienne.
Commissariat de l’exposition
- Marie-Laure de Rochebrune, conservateur général du patrimoine au château de Versailles, assistée de Vincent Bastien, Docteur en histoire de l’art.
- Guo Fuxiang, conservateur au Musée du Palais.
Exposition réalisée en partenariat avec le Musée du Palais.
une tournée exceptionnelle
L’orchestre de l’Opéra Royal du château de Versailles a donné à la Cité Interdite le concert inaugural de l’exposition. Cette représentation exceptionnelle sera suivie d’une tournée dans 13 villes d'Asie, menée par le chef d’orchestre Stefan Plewniak et plus de 20 artistes qui s’y produiront pour la première fois.
L’exposition et la tournée de l’orchestre de l’Opéra Royal du château de Versailles ont lieu dans le cadre de l’année franco-chinoise du toursime culturel ainsi que du festival culturel « Croisements 60 », coordonnés en France par l’ambassade de France en Chine, en lien avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le ministère de la Culture et le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle.