un peintre renommé
Né en 1789 au Louvre, Horace Vernet est le petit-fils du peintre de marines Joseph Vernet et fils du peintre de chevaux Carle Vernet. Digne héritier de la dynastie familiale, malgré un échec au Prix de Rome, il s’attire très tôt les faveurs de Napoléon Ier et de sa famille.
Évoluant d’abord au sein du cénacle romantique des années 1820, aux côtés de son ami Théodore Géricault, il développe une manière facile et séduisante et s’initie à la lithographie. Il devient le peintre favori du duc d’Orléans, futur Louis-Philippe.
De plus, Vernet jouit rapidement d’une certaine célébrité qui l’amène à poser pour plusieurs confrères. L’exposition présente certains de ces portraits, réalisés par les contemporains du peintre.
Au Salon de 1822, Horace Vernet voit ses toiles refusées et organise alors une exposition personnelle dans son atelier dont l’immense succès établit définitivement sa réputation. C’est le début d’une longue carrière officielle. L’exposition s’attache à montrer l’évolution stylistique des œuvres d’Horace Vernet, passant de la fougue romantique qu’il partage avec Géricault à une peinture de bataille plus mesurée.
De l'Italie à l'Orient
L’exposition met en lumière l’importance des voyages d’Horace Vernet, notamment en Italie et en Algérie. Nommé directeur de l’Académie de France à Rome en 1829, Horace Vernet découvre les grands modèles classiques italiens et s’essaye à la peinture d’histoire.
En 1833, il découvre l’Algérie et se concentre sur une peinture orientaliste, alternant les sujets civils, religieux et militaires. Deux ans plus tard, il est chargé de représenter les conquêtes militaires par les héritiers de Louis-Philippe dans les salles d’Afrique du château de Versailles. Le temps des grandes commandes est ponctué de nombreux voyages en Orient et en Russie. Sous le Second Empire, il voit sa carrière saluée lors d’une rétrospective de son œuvre à l’exposition universelle de 1855. Il meurt en 1863 après avoir reçu l’insigne de Grand officier de la Légion d’honneur.
Un artiste complet
Peintre prolixe, encensé ou conspué par la critique, Horace Vernet n’a pas laissé ses contemporains indifférents. Cette rétrospective montre la facilité de la manière du peintre et la richesse de ses sujets de prédilection, révélant son amour pour les chevaux et la chasse, son attachement à l’épopée napoléonienne et aux faits d’armes, son goût pour la littérature romantique et Lord Byron, ou encore pour la mise en scène de ses origines familiales.
Peintre complet, Horace Vernet s’illustre dans tous les genres, notamment le portrait. L’exposition permet d’apprécier de nombreuses toiles de ce genre conservées en collections particulières.
Retraçant l’ensemble de la carrière du peintre, cette rétrospective offre une plongée dans le XIXe siècle d’Horace Vernet.
À cette occasion, les toiles des salles d’Afrique seront visibles.
Commissariat de l’exposition
Valérie Bajou, conservateur général au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Scénographie
Antoine Fontaine