Claude et François-Xavier Lalanne
Inspirés par la nature, Claude et François-Xavier ont élaboré depuis les années 1950, deux œuvres parallèles faites d’associations ludiques, pleines d’humour et de poésie, mais chacun selon son propre modus operandi. À contre courant des modes, en dehors des écoles et des groupes artistiques de leur temps, non loin des surréalistes, les Lalanne ont poursuivi toute leur vie, et dans leur œuvre, l’éloge de la nature par l’évocation de sa faune et de sa flore avec les moyens de la sculpture.
Les œuvres de Claude Lalanne (1925 - 2019) sont réalisées à partir des techniques liées à l’empreinte, au moulage et à la galvanoplastie. Ce procédé lui permet de figer des formes naturelles pour les transformer en sculptures, mobilier ou miroirs. Si le style de Claude Lalanne est porté par un esprit ornemental et baroque, le travail de François-Xavier Lalanne (1927 - 2008) se distingue par la synthèse qu’il opère alliant l’épure du dessin et la rigueur d'exécution. Il invente le plus souvent une fonction adaptée à chaque animal. Ses œuvres recouvrent un bestiaire espiègle sous des attitudes hiératiques s’inscrivant dans une lignée d’artistes du XXe siècle.
Cette exposition sera l’occasion de découvrir ou de redécouvrir des oeuvres majeures du couple comme un Wapiti (Grand), 1996, un Âne Bâté, 1985, ou encore Le Très Grand Ours, 2007, et un troupeau des Moutons iconiques signés de François-Xavier auxquelles répondront les célèbres sculptures de la Pomme de New York, 2006, le Nouveau Lapin de Victoire, 2007, et l’emblématique Choupatte (Géant), 2016, de Claude.
Grâce à la famille Lalanne, à quelques collectionneurs et à la Galerie Mitterrand, un nombre important d’œuvres a pu être rassemblé pour former un parcours dans les jardins à l’image de l’impressionnante diversité des sculptures des Lalanne créées pendant une cinquantaine d’années.
L'univers champêtre de la reine
En 1774, le roi Louis XVI offrit le Petit Trianon à son épouse Marie-Antoinette qui en fit son séjour privé pour échapper à l’étiquette de la Cour. Dès 1777, la reine transforma entièrement les jardins en créant de toute pièce un jardin de style anglo-chinois avec grotte, cascade, fabriques diverses, dues à son architecte Richard Mique. Ce grand jardin donne l’illusion d’une nature vierge de toute intervention de l'homme, offrant des promenades d’une grande diversité.
De 1783 à 1786, la Reine fait édifier le Hameau. Conçu comme un château éclaté en plusieurs constructions rustiques, la Maison de la Reine est bâtie sur les rives du Grand Lac et forme un décor scénique. À l'instar du goût de l'époque, l'esprit et l'esthétisme de cette création emprunte aux écrits de Jean-Jacques Rousseau qui vante le retour à la nature et aux dessins d’Hubert Robert.
Grâce au mécénat de :