Les galeries de la révolution
Également appelées « attique Chimay » − du nom de la dernière occupante de cette partie du château, la princesse de Chimay, dame d’atour de Marie-Antoinette − les galeries de la Révolution se situent au deuxième étage du château, juste au-dessus du grand appartement de la Reine. Orientées plein sud, elles bénéficient d’une des plus belles vues du château, sur le parterre du Midi et la pièce d’eau des Suisses.
C’est sous Louis-Philippe que l’attique fut transformé par les travaux de Frédéric Nepveu, l’architecte du roi chargé de transformer le château en un immense musée de l’Histoire de France. Cet espace devait accueillir des œuvres illustrant le règne de Louis-Philippe lui-même. Un escalier, dit « escalier de stuc » et toujours existant aujourd’hui, fut construit pour accéder à ces nouvelles galeries.
Mais la chute de la Monarchie de Juillet interrompit le projet et ces salles ne furent réaménagées que dans les années 1950 pour exposer les collections d’œuvres liées à la Révolution. Cette muséographie, toujours en place aujourd’hui, évoque les décors de l’époque, grâce à des tentures en cotonnade à l’imitation de soieries.
L’attique Chimay ouvrit ses portes au public en 1958. Espace moins connu du château, il abrite pourtant des œuvres particulièrement célèbres : l’ébauche monumentale du Serment du Jeu de Paume et l’une des versions de Bonaparte au col du Grand Saint-Bernard de David, Bonaparte au Pont d’Arcole par Gros, le portrait du député Belley par Girodet ou encore La Prise des Tuileries par Bertaux. L’attique présente également une collection de tableaux des batailles des campagnes d’Italie et d’Egypte ainsi qu’une importante série de portraits de personnalités ayant marqué la période révolutionnaire jusqu’au Consulat.
Accessible d’ordinaire en visite guidée, il pourra enfin ouvrir en visite libre pour cette période de vacances.
Ouverture du petit appartement de l’Empereur au Grand Trianon
Habituellement ouvert pour les visites guidées uniquement, le petit appartement de l’Empereur au Grand Trianon sera exceptionnellement ouvert en visite libre pendant les vacances de Noël, du 21 décembre au 5 janvier.
Délaissé depuis la Révolution, le Grand Trianon fut investi par Napoléon dès 1805, et il y séjourna plus régulièrement à partir de 1809.
Au Grand Trianon, l’Empereur prit possession de l’ancien appartement de Madame de Maintenon puis de Louis XV, situé dans l’aile droite et donnant sur l’ancien jardin du roi. Pour son décor, le Garde-Meuble impérial puisa dans ses réserves de textiles, dont certaines soieries issues de la grande commande de 1811 destinée au château de Versailles. Parmi les ébénistes ayant réalisé l’ensemble mobilier, l’on peut citer Jacob-Desmalter ou bien Marcion.
Aujourd’hui, le petit appartement de l’Empereur conserve son décor d’origine de style Empire. Ses cinq pièces, dévolues à différents usages, offrent autant une illustration du style Premier Empire qu’un splendide témoignage de la vie quotidienne de Napoléon Ier.
La présentation de « Zeus » prolongée
Le château de Versailles accueille en ce moment Zeus, le cheval métallique qui a illuminé la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Créé par l’atelier blam avec le soutien de Sanofi, Zeus est un véritable tour de force mécanique et artistique. Son exposition, qui a débuté début octobre, sera prolongée jusqu’au 12 janvier.