La restauration des grilles et des décors sculptés de l’Orangerie
L’Orangerie de Versailles, construite entre 1684 et 1686 par Jules Hardouin-Mansart, et le parterre attenant composé à la même époque par André Le Nôtre, constituent la perspective sud du château de Versailles. Elle est encadrée par deux escaliers monumentaux dits des « Cent Marches » qui se prolongent par une large esplanade bordée de grilles scandées de piliers surmontés de vases de fleurs sculptés. à la lisière du parterre, quatre sculptures monumentales ornent également l'Orangerie.
Cet ensemble, présentant de grandes dégradations, nécessitait une intervention urgente. Le château de Versailles a donc entrepris un important programme de restauration depuis 2020 grâce au soutien des Départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines. Une première intervention sur les grilles et les décors sculptés des premières Cent Marches est désormais achevée. Les travaux portant sur les deuxièmes Cent Marches ont débuté en octobre 2021 et s'achèveront à la fin d'année 2022.
En parallèle, les sculptures monumentales, réalisées par Louis Le Conte et Pierre Legros vers 1687, devaient également être restaurées. Inspirées des Métamorphoses d’Ovide, elles célèbrent les amours des dieux à travers quatre couples mythologiques : Aurore et Céphale ; Vertumne et Pomone ; Flore et Zéphyr et Vénus et Adonis. Chacune d'entre elles pesant environ 20 tonnes, il était nécessaire de trouver un atelier capable d'accueillir ces monuments de pierre.
La restauration des grilles et décors sculptés est menée grâce au soutien :
Quatre sculptures monumentales délocalisées à Mantes-la-Jolie
Le Département des Yvelines a alors proposé au château de Versailles de délocaliser cette restauration à Mantes-la-Jolie et d’ouvrir le chantier au public. Le site d’accueil retenu à l’issue de plusieurs études de faisabilité est l'ancien hangar de stockage de l’usine Dunlopillo, dans le quartier de Gassicourt. Des panneaux explicatifs, attenant à l’atelier, retraceront l'histoire de ces sculptures et leur restauration. Un espace de réalité virtuelle sera également installé et proposera aux visiteurs de découvrir le château de Versailles grâce à l'expérience « VersaillesVR : le Château est à vous » développée en partenariat avec Google Arts & Culture.
Le chantier ouvrira au public à l’été 2022 durant deux ans. Des visites seront notamment proposées aux publics scolaires et aux bénéficiaires de l’aide sociale à l’enfance.
Aurore et Céphale, Pierre Legros, 1687
Céphale, parti à la chasse aux cerfs, est enlevé par Aurore chevauchant Pégase. Accompagné d’un Amour tenant un chien, il est armé du précieux javelot que lui a offert son épouse Procris. Par jalousie, Aurore fera en sorte que Céphale croyant atteindre une bête sauvage, blesse mortellement Procris.
Vertumne et Pomone, Pierre Legros, 1687
Vertumne, dieu de la cueillette, parvient à se donner l’apparence d’une vieille femme pour pénétrer dans les jardins de Pomone, divinité des vergers, afin de la séduire. Vertumne, ôtant son masque de vieille femme, révèle à Pomone son vrai visage de jeune homme. Pomone, n’aimant qu’entretenir ses vergers, a une corbeille de fruits à ses pieds et tient une serpe recourbée. Derrière elle, se tiennent deux amours.
Flore et Zéphyr, Louis le Conte, 1687
Flore, personnification du Printemps, est l’épouse de Zéphyr, dieu des vents. S’appuyant sur son époux, elle tient une couronne de fleurs à la main. Devant elle, un amour lui présente des fleurs tandis qu’un autre retient un cygne attaché par une guirlande.
Vénus et Adonis, Louis le Conte, 1687
Vénus, touchée par la flèche d’Adonis, tombe amoureuse de lui et dès lors l’accompagne et le conseille dans toutes ses chasses. Adonis, armé d’un épieu, porte un carquois sur son dos tandis qu’un amour joue avec un chien.
Communiqué de presse
Visuels
© château de Versailles / T. Garnier
© château de Versailles / T. Garnier
