Anita Molinero

Bassin du Miroir

Floraisons pour Nollopa

L’art d’Anita Molinero est fait d’objets du quotidien transformés par la spontanéité d’une énergie drôle et inventive. C’est à la force du lance-flamme qu’elle fait naître des couleurs vives et des formes nouvelles, là où il n’y avait que quiétude et banalité. Au milieu du Bassin du Miroir, les cinq sculptures s’élèvent, à moitié immergées, et invitent à repenser les formes.

Présentation de l'œuvre par un commissaire de l'exposition

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Floraisons pour Nollopa

© EPV / Thomas Garnier

Bassin du Miroir

Situé à l’extrémité du Jardin du Roi, le bassin du Miroir est également appelé « Vertugadin » à cause de sa forme qui rappelle la tournure des robes du début du XVIIe siècle. Il est le seul élément qui subsiste de l'aménagement initial.

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À propos de l'œuvre

L’œuvre d’Anita Molinero est constituée de cinq groupes de sculptures composés de containers rouges en PVC fondu placés dans le Bassin du Miroir. « Ces objets communs sont pour moi le « nécessaire et le suffisant » qui permet de réunir le paradigme de ma sculpture. Le nécessaire, le commun, le transversal c'est l'élément-poubelle. Le suffisant, l'arrogant c'est d'une part la couleur rouge et d'autre part le fait de réunir et sublimer ces deux particularités dans une sculpture. La fontaine, c'est ma représentation du monde accompli. » Sur le mode des élévations baroques, ces stalagmites issues du monde industriel sont disposées en dialogue avec les statues qui entourent le bassin. Leur reflet dans l'eau suggère le titre de l'installation, Floraisons pour Nollopa, en miroir d'Apollon, seule sculpture masculine autour du bassin.

À propos de l'artiste

Née en 1953 à Floirac en France, Anita Molinero vit et travaille à Paris, France.

Anita Molinero privilégie l’énergie du geste et de l’improvisation tout en revenant sans cesse aux fondamentaux de la sculpture : le poids et la masse, le plein et le vide, le socle, le volume, etc. Composant ses premières sculptures avec des objets et des matériaux de récupération, elle choisit par la suite d’apporter aux formes la puissance de l’irréversibilité du geste. Elle adopte pour cela le plastique et une série de matériaux toxiques qu’elle coupe, brûle, lacère, sculpte. L’artiste travaille les éléments hétéroclites du quotidien et attaque au lance-flamme containers, boîtes, jouets ou phares de voitures. Sous l’action des hautes températures, les éléments se transforment et génèrent des formes variées. Bulles et boursouflures, effets de cristallisation, béances et dentelles, apparaissent sur les surfaces vivement colorées.

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