Mark Manders

Bosquet de l’Étoile

Dry Clay Head

Au centre du bosquet de l’Etoile, le visage de bronze, monumentale et fragmentaire de Mark Manders, est une des déclinaisons du projet Self-portrait as a building, son autoportrait fictionnel et évolutif, mélange éclectique de références iconographiques pour créer son propre personnage.

Présentation de l'œuvre par un commissaire de l'exposition

0:00

Dry Clay Head

© TADZIO

Bosquet de l’Étoile

Du bosquet conçu en 1666 par André Le Nôtre, il ne subsiste aujourd'hui qu'un ensemble d'allées menant à un terre-plein central. Le bosquet de l'Etoile doit en effet son nom aux allées dont le tracé forme une étoile : des quatre coins du massif, quatre allées pénètrent à l'intérieur du bosquet et mènent à une allée circulaire.

Comment se rendre à ce bosquet ?

À propos de l'œuvre

L’étendue du bosquet de l’Etoile est habité en son centre par la tête esseulée mais monumentale d’un personnage androgyne. La sculpture utilise l’espace qui l’entoure comme caisse de résonnance, laissant d’autant plus ressentir la solitude et la mélancolie qui l’habitent. Pour Mark Manders, « il y a des espaces vides dans le monde humain dans lesquels tu peux montrer les choses dans leur forme nue », et sa création consiste à les agencer. L’œuvre interroge ici le caractère illusoire de l’écoulement du temps : elle a l’aspect d’une œuvre en terre qui aurait, en séchant, commencé à craquer. Mais cette vieillesse est feinte, le bronze venant figer un instant t et lui donner l’aspect d’une jeunesse éternelle telle La Muse endormie de Brancusi.

À propos de l'artiste

Né en 1968 à Volkel, aux Pays-Bas, Mark Manders vit et travaille à Ronse en Belgique.

Mark Manders poursuit depuis 1986 un projet intitulé Self-portrait as a Building. Il s’agit de réaliser un autoportrait dans l’espace avec des objets, en mêlant des éléments architecturaux et des références iconographiques autant savantes qu’éclectiques ; mêlant l’antiquité grecque à la peinture flamande, la renaissance italienne et l’art brut. Selon l’artiste toutefois, la personne dépeinte dans ses autoportraits n’est qu’un « Mark Manders fictionnel », inventé par les spectateurs. Ce goût pour la tautologie illusoire se ressent en particulier dans le choix de ses titres, censés décrire exactement ce que l’on voit. Seulement là encore, ce n’est qu’une illusion. « Mon travail est une ode au mode de pensée du « comme si » fictionnel. »

Voir son site

Venez déambuler au travers des bosquets

#VoyagedHiver

Informations pratiques