Une opération minutieuse
Après le retrait des vitraux, les doreurs réalisent un premier nettoyage pour délimiter les zones d’intervention. Chaque baie est unique : l’état de conservation de la dorure, l’altération de l’or et les lacunes sont très aléatoires selon l’emplacement des fenêtres, leur exposition à la lumière, au vent et à l’humidité.
Pour effectuer leur intervention et ainsi préserver au maximum la dorure existante, les doreurs traitent chaque fenêtre au cas par cas. Sur la partie intérieure, les zones les plus fragiles sont identifiées en priorité pour être consolidées. Les parties qui restent non adhérentes après consolidation sont retirées délicatement grâce à un ponçage, afin de restituer un support sain. L’opération peut paraître extrême, mais la préparation du support doit être parfaitement réalisée pour rendre la dorure pérenne dans le temps. Les doreurs se chargent de dépoussiérer les baies en fer dont l’or a été noirci par le temps, puis ils comblent les parties dorées qui s’écaillent. Cette partie est qualifiée de « conservation des ors anciens ». Sur la partie extérieure, il n’y a pas de conservation possible.
En effet, il n’y avait plus d’or avant le sablage, mais uniquement une peinture noire. C’est donc une redorure complète qui est réalisée sur un support mis à nu. Plusieurs couches de peinture et de vernis constituent la préparation du support, puis les doreurs appliquent une mixtion qui permettra à la feuille d’or d’adhérer à la matière.
Le travail du doreur a un rôle primordial dans la restauration de la Chapelle Royale car il est très visuel. Après les fenêtres, les doreurs réaliseront la dorure des décors sculptés en plomb de la toiture.